Dans le cadre de la journée internationale de lutte contre la publicité s’est tenue à Toulouse ce samedi 25 mars, dans le quartier Empalot, une exposition sauvage en résistance à l’agression publicitaire.
Pourquoi le 25 mars ? Parce que c’est la date d’une décision de justice qui confirme la légitimité de notre lutte commune. C’est le 25 mars que, dans un État de droit, un juge a relaxé des activistes – lanceurs d’alerte ayant agit en désobéissance civile contre la publicité. Poursuivis en justice pour avoir écrit symboliquement et publiquement à la bombe de peinture sur des panneaux publicitaires, ces militants furent relaxés au nom de la « liberté d’expression » et de l’ « état de nécessité » face à l’oppression publicitaire. Cette jurisprudence historique a eu lieu en 2013 en France. Elle doit dorénavant s’étendre dans d’autres pays du monde.
Le soleil nous a fait honneur de sa présence en ce bel après-midi pour inaugurer cette exposition un peu particulière. Une quinzaine d’artiste ce sont emparés des panneaux publicitaires de ce quartier pour leur donner vie, les transformer, et ainsi ajouter un petit peu de couleur dans l’espace public.
Dessins, peintures, détournements de publicité, textes, pochoirs lumineux, murs d’expression libre et ouverts à tout.e.s, photographies, bibliothèque libre, et même un stand de tir ! Ce ne sont pas moins de 15 panneaux qui ont trouvé de nouveaux sens à leur existence. Sens sûrement moins nocifs pour les habitants de ce quartier que ce à quoi les panneaux étaient destinés au départ.
Si demain devait être sans publicité, peut-être que c’est à cela que ressembleraient nos villes : des galeries d’art à ciel ouvert où culture et rires d’enfants nous guideraient dans la cité.