Par ailleurs, le 29 mars était ouvert à l’Assemblée nationale la plénière qui parlera du projet de loi Climat et Résilience. Ce projet de loi était sensé être l’aboutissement «sans filtre» de la Convention citoyenne pour le climat (CCC). Or il ne prend en compte presque aucune des propositions de la CCC.
On s’est donc mobilisé·e donc pour mettre en lumière le « sans filtres » du gouvernement en faveur du système publicitaire ! On s’est donné RDV au métro Jean Jaurès le 28 mars et on a remonté les boulevards vers Jeanne d’Arc en recouvrant les panneaux de pubs détournées. L’action a ensuite convergé avec la marche pour une vraie loi climat avec des applaudissements de la part des manifestant·es devant les recouvrements.
La pub fait dé-penserla pub détruit le climat non au sans filtreun vélo plutôt qu’une autodes arbres, pas des pubsaimer la ville sans pub
Ce 25 mars*, partout dans le monde, c’est la journée mondiale de lutte contre la publicité! De Buenos Aires à Melbourne, des personnes se réapproprient l’espace public accaparé par l’affichage commercial.
A Toulouse, une exposition sauvage aura lieu ce dimanche 25 mars à la place des publicités qui pullulent sur les abris voyageurs, sucettes et bornes de vélos en libre service. Rendez-vous au métro St Cyprien à 14h!
Dans le cadre de la journée internationale de lutte contre la publicité s’est tenue à Toulouse ce samedi 25 mars, dans le quartier Empalot, une exposition sauvage en résistance à l’agression publicitaire.
Pourquoi le 25 mars ? Parce que c’est la date d’une décision de justice qui confirme la légitimité de notre lutte commune. C’est le 25 mars que, dans un État de droit, un juge a relaxé des activistes – lanceurs d’alerte ayant agit en désobéissance civile contre la publicité. Poursuivis en justice pour avoir écrit symboliquement et publiquement à la bombe de peinture sur des panneaux publicitaires, ces militants furent relaxés au nom de la « liberté d’expression » et de l’ « état de nécessité » face à l’oppression publicitaire. Cette jurisprudence historique a eu lieu en 2013 en France. Elle doit dorénavant s’étendre dans d’autres pays du monde.
Le soleil nous a fait honneur de sa présence en ce bel après-midi pour inaugurer cette exposition un peu particulière. Une quinzaine d’artiste ce sont emparés des panneaux publicitaires de ce quartier pour leur donner vie, les transformer, et ainsi ajouter un petit peu de couleur dans l’espace public.
Dessins, peintures, détournements de publicité, textes, pochoirs lumineux, murs d’expression libre et ouverts à tout.e.s, photographies, bibliothèque libre, et même un stand de tir ! Ce ne sont pas moins de 15 panneaux qui ont trouvé de nouveaux sens à leur existence. Sens sûrement moins nocifs pour les habitants de ce quartier que ce à quoi les panneaux étaient destinés au départ.
Si demain devait être sans publicité, peut-être que c’est à cela que ressembleraient nos villes : des galeries d’art à ciel ouvert où culture et rires d’enfants nous guideraient dans la cité.
Un infokiosque devant la sortie de métro pour servir de point de départ à cette galerie pas comme les autres.
Les enfants du quartier se sont éclatés avec la peinture et les feutres mis à disposition sur ces panneaux d’expression libre.
Cette publicité déroulante s’est vue affubler d’un pochoir-cible laissant apparaître, au rythme du mécanisme déroulant du panneau, le visage d’un personnage de dessin animé. Quelques mètres devant cette affiche une cagette pleine de fruits pourris, faisant office de stand de tir, était à la disposition des passants.
Une bibliothèque a trouvé place au pied de cet arbre, pour nous apporter ses livres, tel de beaux fruits juteux. Et comme les fruits de la nature, ils sont à consommer sur place, ou à emporter.
À 15h, début des festivités, une batucada est partie du métro Empalot pour faire le tour du quartier en suivant le sens de visite.