Dimanche, nous étions une vingtaine réunis à François Verdier, accompagnés de plusieurs journalistes (France Bleu, La Dépêche du Midi).
L’action consistait à recouvrir des publicités de papier kraft avec nos messages (qu’on voulait orienter pour le soutien du procès de Johan ce mardi).
Ce type d’action a été fait de nombreuses fois à Toulouse (20 fois sans doutes ?) sans que nous ne soyons interrompus… C’est notre mode d’action le plus fréquent, celui qui nous permet de créer le débat sur la surpublicité le plus facilement.
Cette fois, très peu de temps après le départ, la police, en civil, est intervenue de manière très inhabituelle (d’habitude, la police municipale vient discuter posément, et repart lorsqu’elle apprend que l’action est déclarée – même sans réponse – en préfecture) : prise de contact musclée (à la limite de la violence), verbe haut, politesse pas tout à fait immédiate, condescendance, conseils aux journalistes d’aller voir ailleurs, injonctions d’effacement des photos…
Nous restons calmes et on s’en tient donc à un simple contrôle d’identité.
L’un des policiers parle même de nous laisser continuer l’action, puisqu’il ne peut que constater l’absence de choses à reprocher.
Mais on nous ordonnera finalement d’arrêter, avec l’irruption d’un mystérieux employé du service de la mairie chargé de nettoyer, ce qui tranche nettement avec les contacts qu’on a pu avoir précédemment avec le service en question.
Nous repartons surpris de cette mini-répression qui va, finalement, très bien avec le climat actuel : une démocratie dans laquelle le pouvoir d’évertue à éviter qu’on puisse s’exprimer simplement.
La Dépêche, présent sur les lieux, y consacre un article.